Loi interdiction chauffage gaz extérieur 2025 : ce qui change
La transition énergétique est en marche, et elle vient bousculer nos habitudes, y compris celles bien ancrées sur les terrasses de cafés ou dans les logements neufs. Depuis le 1er janvier 2025, l’interdiction d’installer des systèmes de chauffage au gaz dans les logements collectifs neufs est devenue réalité. Une étape supplémentaire après l’interdiction de 2022 qui concernait déjà les maisons individuelles, et celle de 2022 également, visant les terrasses extérieures du domaine public. Restaurants, bars, hôtels, mais aussi promoteurs immobiliers et collectivités doivent désormais composer avec une législation plus stricte. Chauffer un espace extérieur avec une énergie fossile n’est plus une option, sauf exception très encadrée. Et dans un contexte où les aides pour les équipements au gaz disparaissent progressivement, la pression monte aussi pour les particuliers. Alors, que change réellement cette loi ? Qui est concerné ? Quelles sont les zones grises à connaître ? Et surtout, quelles sont les alternatives concrètes pour continuer à chauffer sans contrevenir à la réglementation ? Voici tout ce qu’il faut savoir… et comment des solutions comme le chauffage au pellet, écologique et autorisé, offrent une voie d’avenir. Les chauffages au gaz en extérieur : une ère bientôt révolue suite à la loi d’interdiction des chauffages au gaz extérieur En quelques années à peine, le paysage des terrasses chauffées a radicalement changé. Ce qui était encore un confort quasi indispensable pour les cafés et restaurants en hiver est aujourd’hui devenu un sujet sensible, tant sur le plan écologique que réglementaire. L’un des tournants majeurs a eu lieu le 31 mars 2022, avec l’entrée en vigueur de l’article 181 de la loi Climat et Résilience. Ce texte a posé une règle simple mais radicale : tout chauffage énergivore en extérieur est interdit sur le domaine public. Autrement dit, les terrasses ouvertes chauffées au gaz ou à l’électricité ne sont plus autorisées. Cette interdiction concerne directement les établissements recevant du public : bars, cafés, restaurants, hôtels, ou encore espaces événementiels situés sur le domaine public. Elle s’applique aussi bien aux équipements au gaz (notamment les parasols chauffants) qu’aux modèles électriques, souvent perçus à tort comme plus écologiques. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la loi ne fait pas de distinction entre les types d’énergie. Ce n’est pas parce qu’un chauffage est « propre » ou « design » qu’il est exempté. Ce qui compte, c’est sa consommation d’énergie dans un espace ouvert. Une exception : les terrasses totalement fermées Certaines structures échappent toutefois à cette règle. Les établissements peuvent encore chauffer leurs terrasses à condition que celles-ci soient fermées de manière hermétique : parois rigides sur les côtés, absence de courant d’air, toiture couvrante. Cette configuration transforme la terrasse en une sorte d’annexe intérieure, et elle doit respecter les critères précisés dans le décret d’application. Cependant, même dans ce cadre, la commune peut décider d’interdire le chauffage, quelle que soit la structure. Certaines villes comme Lyon ou Rennes ont d’ailleurs déjà pris position pour des restrictions plus strictes encore, dans une logique de sobriété énergétique. Pourquoi interdire les chauffages extérieurs ? Cette décision peut sembler radicale, surtout pour les professionnels qui y voyaient un atout pour maintenir l’activité même en hiver. Pourtant, la logique derrière cette interdiction est claire : réduire le gaspillage énergétique et limiter les émissions inutiles de CO₂. Un chauffage extérieur fonctionne souvent à plein régime… pour chauffer de l’air qui s’échappe immédiatement. Cela revient à brûler de l’énergie — gaz ou électricité — dans le vide. C’est précisément ce que le gouvernement cherche à éviter dans sa politique de sobriété énergétique. À l’heure où la France s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030 (par rapport à 1990), le chauffage des espaces ouverts est considéré comme un luxe incompatible avec les enjeux climatiques actuels. C’est aussi un signal politique fort : les gestes symboliques comme l’interdiction des parasols chauffants participent à changer les mentalités. Il ne s’agit pas uniquement d’équipements techniques, mais bien d’un changement culturel sur la manière d’occuper l’espace public, de consommer de l’énergie et d’envisager le confort autrement. 2025 : la fin du chauffage au gaz dans les constructions neuves collectives Après les interdictions sur les terrasses extérieures du domaine public, une nouvelle étape a été franchie cette année. Depuis le 1er janvier 2025, il est interdit d’installer un système de chauffage au gaz dans les logements collectifs neufs. Cela inclut les immeubles d’habitation, les copropriétés et tous les bâtiments résidentiels en construction, qu’ils soient à usage privé ou locatif. Cette interdiction s’inscrit dans une stratégie nationale de long terme : réduire drastiquement les émissions de CO₂ dans le bâtiment, un secteur qui représente encore une large part des émissions de gaz à effet de serre en France. Un seuil carbone devenu plus strict La réglementation environnementale actuelle (RE2020) impose désormais un seuil d’émissions de 4 kg de CO₂/m²/an pour les constructions neuves. Ce niveau, particulièrement bas, exclut de fait les systèmes utilisant du gaz ou du fioul. Même les chaudières les plus performantes ne peuvent plus passer sous cette limite. Ce n’est pas une surprise pour les professionnels du bâtiment : depuis 2022, les maisons individuelles neuves étaient déjà concernées par l’interdiction du chauffage au gaz. Cette extension aux logements collectifs signe la fin officielle d’un mode de chauffage longtemps considéré comme une norme. Des alternatives encouragées et soutenues Pour les promoteurs et les architectes, il a donc fallu repenser les projets et se tourner vers des solutions plus vertes. Parmi les alternatives plébiscitées : C’est dans ce contexte que le chauffage au pellet s’impose comme une solution écologique, économique et conforme aux nouvelles exigences légales. Il séduit aussi bien les particuliers soucieux de leur empreinte carbone que les professionnels à la recherche d’un système fiable, autonome, et surtout autorisé. Et pour les logements existants ? Si vous êtes déjà équipé d’un chauffage au gaz — que ce soit pour votre maison, votre appartement ou même une terrasse privée — vous pouvez souffler un peu. Aucune interdiction ne s’applique directement

